Plongez dans l'Univers 
des GRAVURES d'Eric Dabancourt

L’aquatinte - surtout en « sucre » - est l’un des meilleurs langages pour traduire le geste pictural, le lavis et la vibration des gris au sein de la taille‑douce. Elle marie la liberté du pinceau à la profondeur des noirs mordus, offrant à l’artiste une gamme de valeurs très picturale, du voile le plus léger au noir saturé.

J’explore la biodiversité comme un tissu vivant, fait de relations visibles et invisibles. Les lignes et morsures du métal évoquent des racines, des flux et des symbioses qui structurent nos écosystèmes. Chaque trace est une coexistence, chaque réserve un souffle. J’ai travaillé par strates, comme on lit un sol: empreintes, accidents, micro-événements. L’objectif n’est pas de représenter un paysage, mais de rendre sensible la densité du vivant, son interconnexion et sa fragilité. L’aquatinte invite à une lecture lente, où le regard circule, s’égare, puis retrouve des continuités, à l’image du vivant qui persiste et se réinvente.

En somme, l’aquatinte au sucre à travers l’eau‑forte permet à un peintre‑graveur comme moi d’inscrire la peinture dans le métal : le geste devient relief, l’eau devient morsure, et le tirage révèle cette alchimie en un velouté unique.